Étape 9 Villaines la Gonais – Epuisay
Ce matin le pluie tombe, je range mes affaire dans le sac et pli la tente, celle ci est trempée. Au cours de la nuit les éclairs ont illuminés la tente et je me réveillais régulièrement pour vérifier l’étanchéité de celle ci , pas une goutte d’eau à l’intérieur. Je suis satisfait de mon achat. Quand on campe la protection contre la pluie est le plus important.
Une fois tout rangé dans le sac, je remonte vers le village et j’aperçois un café qui vient juste s’ouvrir je commande un double expresso et ensuite je pars à la boulangerie pour manger quelques chose.
Je marche une bonne heure et demie sous la pluie, je traverse des villages sans vie. Je rejoins la forêt de Vibray elle est très jolie, c’est une forêt de hêtres. Ils sont grands et élancés, bien espacé entre eux, au loin sur le chemin je vois un chevreuil, il courre dès qu’il m’entend. J’en verrai plusieurs fois au cours de ma traversée de cette forêt.
Aujourd’hui ma route est longue, je m’arrête à Berfay pour demander de l’eau à deux couvreurs sur un toit. Ils sont interloqués par mon périple, le plus jeune, en rapportant l’eau, me dit dans ma famille aussi on marche , ma sœur à fait le tour du mont blanc. C’est amusant de constater qu’un randonneur au long cours suscite toujours de la sympathie.
Plus loin un bar restau est ouvert je m’assois et commande une bière, puis je demande si on peut encore déjeuner, il est 14h30: « oui si vous prenez le plat du jour – blanquette de veau avec du riz. » Je ne pouvais pas mieux trouver.
Je passe encore quelques villages ils sont tristes avec leurs maisons aux grands portails électriques, tout semble verrouillé, de belle prison doré sans ouverture vers le monde. certaines ont ajouté une pancarte « chien méchant ». Ça m’a toujours étonner de qualifier son chien de méchant, c’est pourtant l’ami de l’homme celui que l’on caresse et auquel on est très attaché et on le qualifie gratuitement de méchant. Si le chien comprenait ce qualificatif il serait peut être moins gentil avec son maître.
Après 10h de marche, j’arrive a Epuisay, bon je vous évite le jeu de mot de mon état de fatigue.
Je suis accueilli par des amis de longue date Anne Claire et Eric. Nous ne nous sommes pas revu depuis 15 ans avec Anne Claire elle a peu changé si ce n’est des cheveux grisonnants et toujours un beau sourire. Eric on se voit parfois, il fut de très bons conseils lorsque qu’il y a 30 ans j’ai changé de domaine professionnel. Nous avons passé une agréable soirée avec leurs deux derniers enfants.
L’amitié a cela d’extraordinaire si elle est forte et sincère, vous pouvez ne pas vous voir pendant des années et quand on se retrouve, il semble que l’espace temps a disparu.
23h je pars me coucher dans un bon lit pour cette nuit.