Étape 17 Preuilly – Chateauneuf sur Cher.
J’ai quitté les bords du Cher au petit matin, le ciel est clair. J’allonge le pas pour passer le moins de temps dans cette région qui ne m’attire pas vraiment.
Le relief et le paysage est monotone, des champs, quelques bois et des champs, au loin des champs d’éoliennes à l’arrêt. Je prend une photo et en la regardant je vois le ciel bleu, les nuages et les champs vert, c’est comme un d’écran d’ordinateur : un truc sans vie.
Je traverse des villages: pas un café , pas une boulangerie, cette campagne est une misère pour les randonneurs au long cours car il faut prévoir sa nourriture pour plusieurs jours, ce qui n’est pas mon cas.
Je m’arrête dans une boulangerie dans l’espoir de trouver un sandwich, même pas … la boulangère me propose une galette de pomme de terre et un pain au fromage. Je prends ça en guise de déjeuner.
Je m’installe dans un champ pour déjeuner, j’étends ma tente pour la faire sécher de la rosée matinale.
Je reçois un appel d’un ami qui vient d’être papa d’un garçon; Marcus, il me dit sa joie. je l’imagine et lui promet de venir le voir lors de mon retour.
Je profite d’une bonne connexion pour répondre aux messages des uns et des autres, je ne marche pas seul tout compte fait!
Je découvre l’importance de la présence auprès des amis. Je l’ai ressenti au cours de la semaine en assistant au obsèque d’une amie de ma famille, j’ai fait un break d’ un jour et demi pour être auprès d’eux. Là aussi, c’est encore une décision* que j’ai pris sans me poser de question sur l’incidence de mon chemin, le retard que je prends et autres considérations. Je trouvais que mon chemin est important pour moi mais si je reste indifférents aux autres quel serait le sens de ce chemin. J’ai donc organisé mon break pour m’arrêter et repartir du même endroit. ( *je reviendrai sur cette notion plus tard)
Cette marche m’apprend de plus en plus à définir ce qui est une priorité pour moi. Depuis des jours, je sais que c’est un chemin où j’attache une importance aux rencontres même furtives, c’est reconnaître l’autre. Il me semblait contradictoire d’oublier les miens, mes amis dans des moments d’épreuves, d’oublier des personnes qui vous ont aidé, soutenu dans votre vie.
Mon chemin me démontre qu’il n’y a rien de linéaire car chaque jour est un nouveau jour.
Ce soir je dors à Châteauneuf-sur-Cher, j’ai cherché en vain: un hôtel , une chambre d’hôte … il n’y a rien ici. Je vais monter la tente dans le fond du camping, un gars de la commune m’a autorisé à la planter.
Je cherche également un restaurant …. ou une épicerie ou J’achèterai une boîte que je réchaufferai. Rien ! Je mangerai une quiche achetée à l’unique commerce : la boulangerie.
Bref vous l’avez compris si vous randonnez éviter le Cher ou faites le en camping car vous serez autonome ( j’ai pas vu beaucoup de station essence ! )
Mon étape de ce jour est en hommage à Lise.