Étape 28 Le Puy en Velay – Le Monestier sur Gazeille
Je rechausse mes godasses et je repars. Ces deux jours de repos m’ont fait du bien, j’ai l’impression de m’être arrêté 1 semaine. Mes compagnons de route m’ont rejoint hier soir. Nous partons ensemble sur le chemin de Stevenson.
Stevenson était un écrivain écossais un peu dandy, vous le connaissait peut être car c’est lui qui a écrit l’île au trésor. Il avait entreprit de traverser la région des Cévennes avec un âne, si vous lisez son livre vous verrez que la route à cette époque n’était pas sans péripéties.
C’est donc sur ses traces que nous allons cheminer pendant 12 jours. Dès le début le chemin prend une tournure inhabituelle car la ville du Puy se trouve dans une cuvette. Je dois monter pour en sortir afin d’atteindre les premières crêtes. Le chemin est rocailleux, bordés de petits murets en pierre. C’est beau et j’imagine le travail que cela a dû représenter car j’en trouve sur plusieurs kilomètres.
En marchant je me pose à nouveau cette question qui trotte dans la tête depuis le début de mon parcours « pourquoi marchons nous » qu’est ce qui me pousse à marcher. Chaque matin le même rituel, se chausser, prendre ses bâtons, mettre son sac sur le dos, coiffer mon chapeau et partir. Et chaque soir être heureux de la journée passée, en oubliant les moments d’effort, le froid et autres. Aurai je une réponse au bout de ma marche ?
Je traverse plusieurs hameaux avec tous le même genre de construction, des fermes en pierre avec d’un côté l’habitation et de l’autre des granges. Dans chaque hameaux des fontaines ou l’eau se déverse dans de grands bacs.
Au cours de la matinée je passe le 45 iem parallèle. Je ne savais pas qu’il passait ici. Cela veut dire que je suis a mi chemin entre l’équateur et le pôle Nord. J’ai déjà franchi l’équateur lors d’un voyage au Gabon il faudra que je me rende au pôle Nord un jour …
La route se poursuit avec mes amis nous faisons une halte bo pour déjeuner sur le bord du chemin face au monts de la Mageride. Au fond nous voyons le soleil essayer de percer à travers le ciel nuageux.. Il fait frais la température doit être de 8 degrés. Chaque halte refroidit mes muscles, je repars vite.
Je passe le pont qui enjambe la Loire c’est la deuxième fois au cours de mon voyage que je la traverse, la b première fois c’était à côté de Blois. Je me dis quel grand fleuve car depuis j’ai parcouru beaucoup de kilomètres et je le retrouve, moins large.
J’arrive à Le Monestier sur Gazeille, cette ville ou plutôt village semble triste et désœuvré. En marchant dans la rue principale, j’imagine les anciennes vitrines de commerces, toutes sont vides. Sur un parking des voitures du siècle dernier se stationnent. C’est triste le cœur d’un village mourrir.
Sur la place au centre du village une statue en souvenir de Stevenson, peut être la dernière attraction permettant d’attirer un peu de touristes dans la région.
Je rejoins mon hébergement de ce soir sur les bord de la Gazeille.