Étape 14 Gy-en-Sologne – Mennetou-sur-Cher
Nuit silencieuse, seul les sons de la forêt pénètrent dans ma chambre. La brume se lève, je pars pour une autre journée de marche.
Je rejoins Gy en Sologne, le village est calme pas un café d’ouvert. Je poursuis donc ma route pour rejoindre les bords du canal du Berry, je suis obligé d’emprunter la route car il n’y a pas de chemin. Je croise un conducteur d’engin qui remblayait la route, en me voyant arriver il arrête son engin et descend me voir. Il est curieux de savoir où je vais. Je lui raconte et aussitôt il me dit connaître la région de Caen et la côte, il a des amis à Banville et Bieuville. Je vais commencer à croire que tous français connaissent au moins une personne du Calvados.
Je repars après cet échange et j’arrive dans la ville de Gievres où je déjeune à 12h dans une boulangerie, il n’y a pas de restaurant dans ce village, j’avoue je n’en croise pas beaucoup en ce moment, je suis plutôt en mode régime ce qui me fera certainement du bien pour abaisser mon surpoids.
Je rejoins le canal du Berry, il est guère fréquenté tant sur l’eau que sur le chemin, l’eau est recouverte de plantes flottantes et de nénuphars et sur le chemin l’herbe est haute.
Je me rends compte que c’est long un canal surtout à pied. En juillet dernier j’ai parcouru avec des amis le canal de Brest à Nantes en vélo cela allait beaucoup plus vite. Là, c’est long et monotone de grandes lignes droites, de grandes courbes, je m’enfonce dans mes rêveries : je m’imagine entrain de ramer sur ce plan d’eau immobile, ma barque crée l’unique courant, j’avance tranquillement en passant les ponts sans encombres… tout à coup un plongeon dans l’eau m’extirpe de ma rêverie, c’est un ragondin qui a plongé en entendant mon pas. Ce bruit dans l’eau m’a surpris et réveillé. Je reprends mon rythme en étant vigilant, un poisson saute, un héron s’envole, un crapaud dura devant moi, il y a de la vie sur cette eau stagnante.
Je passe Villefranche sur Cher, Langon puis j’arrive à Mennetou sur Cher, petite ville médiévale avec de jolie maison ancienne dans le village fortifié.
Je prends une bière à l’auberge du village. La commerçante se plaint: elle n’a pas eu de saison, il n’y avait pas de touristes étrangers dans cette ville de passage. Je quitte le bar et je pars le trouver un bivouac pour la nuit.