Étape 24 Bulhon – Aubusson d’Auvergne
Le lieu où j’ai dormi cette nuit est très bien, j’ai eu un très bon accueil de la part de Stéphanie , nous avons bien échangé lors du dîner. Ce matin j’ai eu un petit déjeuner digne d’un grand hôtel.
Je retrouve mon chemin avec aujourd’hui encore un impératif traverser l’autoroute et donc prendre le bon itinéraire pour trouver un pont sans ajouter trop de kilomètres. Je prends la direction d’Orléa, petite commune avec un bar restaurant. Évidement il faut soutenir ces commerçants donc je vais prendre un café.
C’est Alain le responsable du bar, il y a un chasseur au comptoir nous discutons puis l’un me dit il faut être courageux pour faire ce que je fais. Je réponds non je ne suis pas d’accord, je ne suis nullement courageux car je réalise une envie, j’aime la marche, ce n’est pas difficile pour moi et cela ne me fait pas peur. Pour moi le courage est une vertu qui oblige à se dépasser, à aller au delà de ses capacités et de ses limites voir vaincre des peurs . Il y a de nombreuses personnes ou le terme courage n’est pas approprié, un alpiniste est entraîné pour grimper, idem pour un marathonien . Par contre moi qui ne sais pas grimper si je m’aventurai dans une ascension alors on pourrai me qualifier de courageux ou plutôt d’inconscient. Donc pour revenir à mon chemin j’estime ne pas être courageux car je ne sens pas la difficulté. Je préférerai que les gens disent : je serai courageux si je devais le faire et donc ainsi s’interroger pour savoir si ils en ont les capacités pour réussir.
Après un café offert par Alain je repars sur ma route. Plus de relief ce matin. Je passe au dessus de l’A89 avec en dessous des voitures roulant à vive allure. A chaque pont, autoroute ou rivière je prends soin d’enlever mon chapeau je ne voudrai pas le voir s’envoler brusquement. c’est ma seule protection contre le soleil.
D’ailleurs le temps est très beau ce jour. Depuis 3 jours au cours de mes rencontre tout le monde m’annonce que dimanche la pluie revient. Quand je les entends j’ai l’impression qu’ils m’annoncent un déluge. Bref je vous dirai demain si les prévisions de météo-Francesco sont exactes.
Je passe devant un cimetière et juste le long du mur, près de la grille d’entrée il y a un banc. Je trouve l’idée original d’installer un banc devant le cimetière. J’imagine les gens assis là comme dans une salle d’attente à attendre leur tour pour entrer au cimetière. Ce matin personnes soit ils ne sont pas venues attendre soit le dernier est entré au cimetière.
Des cultivateurs moissonnent le maïs je suis impressionné par la vitesse de leur action. En peu de temps ils vous fauchent, broient et stockent le maïs. Celui ci est destiné à l’alimentation du bétail.
Mon étape ce soir s’arrête au lac de Aubusson d’Auvergne, c’est un cadre joli qui doit être très fréquenté en été. Je vois une affiche annonçant le prochain Trail le 9 octobre. Je me dis j’ai de la chance d’être une semaine plus tôt car j’aurai été obligé de faire des détour car il m’aurais été impossible les mêmes chemins que les concurrents, ou alors il aurait fallu que je participe et pour moi cela aurai été courageux….