Étape 29 Le Monestier sur Gazeille – Le Bouchet Saint Nicolas
Encore une belle étape ce jour avec beaucoup de dénivelé et de beau paysage. Je ferai seulement 24 kms . L’air est frais, en milieu de matinée le thermomètre affichait 8 degrés.
Les pentes sont ardues et longues, elles se succèdent après des bonnes descentes et également des plateaux . Je repasse une nouvelle fois la Loire. Depuis les hauteurs je vois différents monts du puy de dôme.
Aujourd’hui samedi c’est jour de chasse sur le chemin plusieurs panneaux m’indique « chasse au grand gibier prudence et vigilance » quand je lis ce panneau je me dis c’est peut être aux chasseurs d’être prudent et vigilant, nous randonneurs nous ne risquons pas de leur faire du mal.
Je croise un rabatteur qui semble dépité de ne pas voir de gibier et plus loin dans un champ assit sur son tabouret un chasseur en veste orange et fusil à la main attend le gibier . Je n’ai pas entendu de coup de fusil de la matinée.
Je poursuis ma route à certain endroit des poste d’observation sont aménagé avec une pierre percée. Nous pouvons voir un mont ou un rocher représentant grossièrement un rhinocéros…. Je ne connaissais pas ce genre de lunette de vue !
Pas beaucoup de monde sur le chemin, à st Martin de Frugere je fais une pause avec mes amis dans le seul bar épicerie boulangerie du coin. Au comptoir les 3 ou 4 habitués du village. L’un d’eux avant d’entrée me montrera le fronton de l’église en précisant que ce type de clocher s’appelait clocher à peigne, le terme exact est clocher à arcade, il datait du 12 iem siècle.
Nous reprenons notre marche, je marche loin devant, j’ai du mal à abaisser mon rythme alors à chaque entrée de hameaux j’attends mes amis.
Sur ce parcours je repense à ma question pourquoi marcher et je me dis pour certains la question ne se pose pas car soit ils sont contraints de marcher ( je reviendrai plus tard sur cette notion) soit marcher est nécessaire pour eux. J’ai en tête plusieurs exemples comme ces enfants qui font parfois dix à douze kilomètres pour se rendre à l’école et autant pour retourner chez eux chaque jour dans de nombreux pays d’Afrique et d’Asie . Là nous sommes bien dans une marche nécessaire pour apprendre et étudier. De même ce souvenir lors d’une marche à Madagascar, j’ai croisé une femme portant un enfant dans ses bras et un panier sur la tête, devant elle un autre enfant faisait avancer des pintades. Ils allaient au marché hebdomadaire dans un village à une journée de marche de chez eux pour vendre des produits de leur production et acheter ce dont ils avaient besoin. Je me dis, moi je marche pour mon plaisir et eux marchent sur le même chemin que moi, par nécessité.
Je poursuis mon chemin avec cette réflexion en tête en essayant de multiplier les exemples de marcheurs par nécessité. Et puis je termine en pensant dans nos sociétés occidentales la marche est devenu un luxe, un plaisir, parfois un challenge …
Je termine mon étape sous le soleil.