Les pêcheurs de Tsifota
Ils rament, seul à bord ou à plusieurs selon les pirogues , certains font route ensemble et discutent de front comme des cyclistes le feraient sur la route. D’autres rament en chantant ou en sifflant. Tous vont tranquillement pêcher.
A bord des plus grandes pirogues certains rament pendant que d’autres réparent et préparent les filets.
Des pirogues ont hissé leurs voiles carrés faites de toiles ou de sacs de riz. Un patchworks de couleurs jaune, orange , rouge, blanc constituent ces voiles,des carrés cousus entre eux tranche avec le vert émeraude de la mer.
Quelques voiles ont soufferts du temps les trous ne sont pas encore réparés.
C’est dans le calme où seul le ressac des vagues se fait entendre. qu’ils avance sur l’eau, rien n’interrompt le sillon de ces coques en bois parfois peintes de toute les couleurs parfois rester couleur bois qui foncent avec l’eau salée.
Ils voguent tous vers les bancs de poissons espérant que celui-ci sera abondant et leur permettra de gagner de l’argent pour vivre.
Une fois sur zone les pirogues s’arrêtent et dérivent au gré du courant pendant que les pêcheurs lancent leurs hameçons, d’autres leurs filets.
Les poissons attrapés sont petits seulement quelques gros dans ces eaux. Ils sont de toutes les couleurs gris, bleu, rouge un aquarium gît au fond de la pirogue. Dans une autre c’est une pieuvre qui vient d’être pêchée.
La matinée se déroule, rien ne vient perturber cette quiétude et ces mêmes gestes ancestraux.
Après quelques heures de pêche chacun rentre son materiel, lignes, filets et tous reprennent la route en sens inverse vers le village de Tsifota. Les vents portants permettent de hisser la voile, chacun avec ces moyens, un vieux a hissé un paréo en guise de voile.
Au bord de la plage les femmes et les enfants attendent, un seau à la main pour récupérer le poisson et le vendre à la coopérative. Ce poisson est destiné à la ville de Tulear. Certains poissons resteront et constitueront le repas de ce soir.
Les pêcheurs remontent sur la plage leur pirogue et partent rame sur l’épaule avec le filet vers leur maison.