Premier jour à Antananarivo
Première journée dans Tana, l’ambiance a peu changer toujours beaucoup de monde à pieds, des étals, boutiques de chaque côté de la rue .
Sur la route les vendeurs de masques, journaux, lampes de poche, essuie glace…. vous interpellent « bon prix monsieur » insistant puis vous abandonnant en essayant de trouver un autre client. Je prends un taxi, une Renault 4 qui doit avoir mon âge, je retrouve les embouteillages de la capital, les voitures, taxis, bus tout le monde est à l’arrêt en attendant que la circulation a un carrefour se débloque.
Les sifflets incessants des policiers aux croisements me font croire que je suis en pleine forêt, hélas le son est plus strident que ceux des oiseaux. Les vélos, scooters se faufilent effectuant des gymkhanas entre les voitures. Parfois ils frôlent la carrosserie d’une voiture lorsque celle-ci fait une embardée pour éviter les nombreux trous dans la route. Des personnes attendent a l’abri-bus un transport pour les emmener au travail.
A l’intérieur des bus les gens restent impassible aux embouteillages, le subissant comme une fatalité. Il me faudra 1 heure pour parcourir 4 kms, je comprends pourquoi ici beaucoup de Tananariviens se déplacent à pieds, j’aurai moi même mis moins de temps à pieds. Aujourd’hui je récupère ma voiture elle aussi a subi le covid et elle n’a pas roulé depuis 24 mois. Je la conduis dans un garage pour réparer une fuite de la durite de pompe de la direction assistée.
Lorsque je l’ai conduit pour m’y rendre j’avais l’impression de conduire un vieux camion de 38tonnes. J’ai passé plus de 6h au garage dans une ambiance décontractée et joyeuses, il y a un va être vient de mécano qui jettent un œil sur une voiture puis vont en voir une autres et le travail s’effectue tout de même. Je suis toujours impressionné par le travail de ces mécaniciens, leur ingéniosité, leur débrouillardises sont efficaces.
En France un garage aurait changer la durite et jeter l’ancienne, ici on la répare, il a suffit d’une soudure. J’en profite pour faire réviser d’autres parties du moteur, parallélisme, remplacement de 4 silent bloc pression des pneus, essuies-glace… le tout pour 280 000 aryari soit 65€ Je me dis en France j’en aurai eu pour 10 fois plus. Je pense que nous avons des leçons à prendre en matière d’économie et de consommation.
Je retrouve en soirée à mon hôtel où je dîne sur la terrasse au dernier étage de l’immeuble en observant les éclairs qui illumine la ville